Jeune public : "La métamorphose"

Spectacle enfants

Jeune public : "La métamorphose"

Halle aux Grains

Par la Cie du baluchon dans le cadre de la saison culturelle "jeune public".

Gregor Samsa se réveille un matin pour découvrir qu’il est devenu une « vermine monstrueuse ». Alors qu’il tente de s’adapter à son nouveau corps, il se rend compte qu’il est en retard pour son travail. D’abord sa mère, puis son père et sa soeur, viennent frapper à la porte de sa chambre pour le faire sortir de son lit. Son supérieur lui-même arrive à s’enquérir de son absence. Gregor réussi à ramper jusqu’à la porte de sa chambre, à ouvrir et à révéler sa nouvelle apparence. Sa mère s’effondre et son employeur s’enfuit de l’appartement. Son père saisit une canne et poursuit Gregor dans le salon jusqu’à ce qu’il parvienne à l’enfermer dans sa chambre.
« La métamorphose, un récit tragique ou comique ?
Nous sommes aujourd’hui sensibles à la tragique situation de Gregor : rejeté, condamné, maltraité parce que différent. Cela n’est pas sans rappeler des histoires similaires comme Elephant man… La monstruosité qui conduit à la solitude est pathétique. Pourtant, les contemporains de Kafka ont perçu le récit comme intensément comique. Cela peut s’expliquer par la galerie de personnages grotesques, du Fondé de pouvoir aux locataires, en passant par la famille : tous semblent correspondre à merveille à la définition de Bergson dans Le rire : « Le comique c’est du mécanique plaqué sur du vivant ». Les colères du père, les évanouissements à répétition de la mère, le discours inadéquat du Fondé de pouvoir, les co-locataires, aussi indissociables que les Dalton ou les Dupond et Dupont… Il y a incontestablement une « vis comica » chez Kafka.

Dénonciation d’une société aussi étouffante qu’aliénante ?

Dénonciation de l’hypocrisie de la famille qui donne l’apparence de l’union et de l’affection réciproque mais qui n’est en réalité qu’un groupe de prédateurs ?
Mais la grande question qui traverse le récit est plutôt celle de l’humanité. Qu’est-ce qu’être humain ? Est-on encore humain malgré l’apparence lorsqu’on dénie à l’autre toute humanité, tout droit ? Quelles sont les frontières entre l’animalité et l’humanité ? Si Gregor, devenu insecte, reste pleinement humain par ses pensées, ses sentiments, sa sensibilité, sa famille, qui n’a aucune de ces qualités, est-elle digne d’humanité.
Nous pensons qu’en sortie de ces périodes de troubles agitées par les virus, les guerres, les crises d’identités, ce texte reste complètement d’actualité et que l’époque où il fût créé a malheureusement trop de parallèles avec notre monde contemporain. » Jean-Baptiste Lode et Adrien Dalles

Genre : Théâtre
Public : Lycée

 

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